L’ONU publie sa liste noire anti-israélienne alimentant la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions

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Hauptsitz des Hochkommissariats für Menschenrechte in Genf © UN Photo / Jean-Marc Ferré
Hauptsitz des Hochkommissariats für Menschenrechte in Genf © UN Photo / Jean-Marc Ferré
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Le bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, dirigé par Michelle Bachelet, a publié aujourd’hui une liste des sociétés qui entretiennent des relations d’affaires avec des Israéliens qui vivent au-delà de la ligne verte de 1949 et à Jérusalem.

Le bureau de Bachelet a repoussé l’échéance de la publication de cette liste invoquant des « complexités légales, méthodologiques et factuelles ».

Une résolution du Conseil des Droits de l’homme de mars 2016 est à l’origine de ce projet controversé de liste de société active dans les implantations israéliennes et que le bureau de la haute commissaire n’a jamais publié pour aucun autre état. La résolution de 2016 était promue par le Koweit au nom de 22 pays membres du groupe arabe, le Pakistan au nom de 56 états du groupe islamique, ainsi que le Soudan, le Venezuela, l’Algérie, le Bahreïn, la Bolivie, le Tchad, Cuba, Djibouti, l’Equateur, l’Egypte et la Libye.

Comme le dit Hillel Neuer, Directeur de UN Watch, une ONG basée à Genève : « Si les dictatures ont lancé ce projet de liste noire, ce n’est pas parce qu’elles se préoccupent des droits de l’homme, mais c’est pour détourner l’attention des violations commises par des membres du Conseil des Droits de l’Homme tels que le Venezuela, la Libye, la RDC, en utilisant l’Etat juif comme bouc émissaire ».

UN Watch a publié un document détaillé sur les mythes et réalités au sujet de cette liste.

 « Traiter des affaires au sein de territoires disputés n’a jamais été interdit par le droit international, ni, jusqu’aujourd’hui, fait l’objet d’une liste de l’ONU. Par exemple, l’UE est active commercialement et financièrement au Sahara occidental, occupé par le Maroc, ainsi que dans le Nord de Chypre, occupé par la Turquie », dit Neuer.

Il ajoute : « Etonnamment, sur plus de 100 territoires disputés dans le monde, parmi lesquels le Tibet, le Cachemire, la Crimée, le Sahara Occidentale et le Nord de Chypre, l’ONU a choisi d’établir une liste de sociétés actives dans les territoires disputés d’Israël ».

Comme de nombreuses démocraties le lui ont écrit, l’ONU n’a légalement aucun mandat pour dire aux sociétés où elles sont autorisées à opérer. En outre, s’il s’agissait vraiment d’un débat sur les droits de l’homme, alors la question clé serait de considérer si les palestiniens violent les droits de l’homme, or ce point est simplement ignoré ».

« Malheureusement, il s’agit ici d’un nouveau détournement d’un organisme de l’ONU par les palestiniens, qui promeuvent ainsi leur agenda politique tendancieux, encourageant le conflit et non la paix ».

« Au lieu de promouvoir les principes d’universalité et d’égalité de la Charte des Nations Unies, le bureau la Haute Commissaire Bachelet devient un outil de la campagne de discrimination du BDS contre Israël, isolant l’état juif par des mesures de boycott, désinvestissements et sanctions. Avec la liste noire, l’ONU est devenue une référence pour le mouvement global du BDS ».