Dans un article antisémite paru sur le site d’information jordanien Al-Awal News (Alawalnews.net, 10 mars 2020), l’auteure et journaliste jordanienne Kafa Al-Zou’bi écrit que l’épidémie de coronavirus lui rappelle le roman de José Saramago, L’Aveuglement.
Ce roman décrit une épidémie mondiale de cécité non seulement physique mais aussi morale qui se manifeste par une perte totale de valeurs et d’humanité, alors que les ressources matérielles font l’objet de toutes les convoitises dans un contexte de lutte acharnée pour survivre. Estimant que le monde se trouve actuellement dans une situation similaire, Al-Zou’bi écrit que la source du problème est le capitalisme, qu’elle qualifie de barbare, avide et « juif » – car le judaïsme serait responsable de la férocité du capitalisme. Cette religion, dit-elle, est « un cancer qui a nui à l’humanité depuis l’aube de la civilisation » car elle considérerait les non-juifs comme des créatures inférieures détestées de Dieu et pouvant être tuées en toute impunité.
Extraits :
«En lisant des rapports sur le coronavirus aujourd’hui, j’ai le sentiment troublant que le monde est quasiment en train de vivre une histoire fictive, [tirée du roman] de [José] Saramago. L’Aveuglement. Dans cette histoire, après que le monde se voit atteint d’une épidémie de cécité, tous les signes extérieurs de culture, d’éducation et de la moralité s’effondrent instantanément… Les services [publics] cessent de fonctionner parce que tout le monde est aveugle… Il n’y a pas de gouvernement, pas de police, pas de loi, pas de moralité contraignante et pas de crainte de Dieu. Les villes deviennent des jungles sombres dans lesquelles on se perd dans la lutte aveugle pour survivre, essentiellement pour trouver un peu de nourriture et d’eau… L’homme revient à la pire sauvagerie possible…
Saramago n’évoque pas cette cécité comme une épidémie médicale qui frappe l’humanité, mais adopte une vision philosophique plus large, car la cécité physique fait perdre de vue [toute humanité] dans la lutte pour survivre, ainsi que les traditions culturelles et morales… pour leur préférer des intérêts matériels relatifs à la survie. Les guerres, la faim, le meurtre, le viol, la violence, la maladie et les fléaux : c’est le lexique de la réalité dans laquelle on se trouve, qui pour Saramago reflète l’aveuglement humain qui conduira finalement à la destruction complète et au retour de l’être humain, à un moment donné du futur, à l’état de bête sans intelligence, sans pensée ni culture.
Ici, une pensée enfantine et innocente me vient à l’esprit… Et si les fonds [actuellement] gaspillés dans les guerres étaient consacrés au développement scientifique pour la vie plutôt que pour la mort, [et] au renforcement de la culture, de la moralité et de la créativité plutôt qu’à celui de l’ignorance et de la stupidité ? Et si l’effort était investi dans [l’avancement] de connaissances qui conduiraient à une réduction du taux de natalité, plutôt qu’à l’élimination des personnes considérées comme superflues pour l’humanité ? Et si les fonds étaient investis dans la culture des personnes éclairées plutôt que dans les personnes baignées d’illusions et de superstitions qui assassinent et [accumulent] le pouvoir ? Et si… Et si… Pourquoi tout ceci n’est-il pas réalisable ? [Qu’est-ce qui empêche] l’homme de s’engager dans des luttes raisonnables plutôt que sous l’emprise de la folie du mal et de l’égoïsme ?
La réponse est simple et claire : [La faute incombe] au capitalisme barbare et avide, et permettez-moi d’ajouter l’adjectif « juif ». C’est le judaïsme en particulier qui a rendu le capitalisme si barbare et a établi une source d’autorité [religieuse] qui sanctifie le pire type de mal, le poussant jusqu’à ses retranchements les plus extrêmes. Le judaïsme permet de tuer l’autre non juif, considère [le non-juif] comme un type de créature différent, détesté de Dieu, parce que les Juifs sont le seul et unique peuple élu… Ce n’est pas seulement [une vue de l’esprit], car le meurtre d’autrui, considéré comme une créature inférieure, est [réellement] permis. Un Juif qui voit [un non-Juif] gisant, mort, dans la rue, ne doit pas l’enterrer, et peut laisser les chiens le dévorer… Dans L’Aveuglement de [Saramago], les chiens bouffent en effet les cadavres dans les rues, quoique sans s’intéresser aux sources d’autorité religieuse de leurs maîtres.
Je crois que le judaïsme est un cancer qui a nui à l’humanité depuis l’aube de la civilisation. La catastrophe est que cette façon de voir a infiltré d’autres religions qui sont nées plus tard, et en conséquence ces religions ont moins sanctifié les aspects humains de l’homme que ses aspects barbares et malfaisants. Chaque religion, à son tour, a promis à ses adhérents qu’ils seraient le peuple favori de Dieu, et qu’ils pourraient donc tuer et persécuter [autrui]. C’est une [vision des choses] essentiellement juive.
Je pense aussi que le capitalisme aurait pu être moins barbare s’il n’était pas ancré dans les sources de la philosophie juive et s’il n’avait pas noyé l’homme dans l’aveuglement qui le conduira tôt ou tard à sa soudaine perdition. C’est ce qui arrivera si [l’homme] ne retrouve pas la vue et n’éradique pas l’épidémie d’illusions ! Dans notre réalité actuelle, ce serait là un miracle très improbable.»